L'actualité de la crise : LA STRATÉGIE DU BRICOLAGE, par François Leclerc

Billet invité

Les trois piliers de la stratégie européenne de gestion de la crise se précisent. Ils ont pour nom austérité, discipline budgétaire et régulation financière. L’avantage est qu’ils vont finir par pouvoir être revendiqués, l’inconvénient est qu’ils présentent dès à présent des défauts de construction.

On n’a pas fini de gloser sur le compromis franco-allemand de Deauville. Non seulement en raison des multiples réactions qu’il suscite, étant ressenti comme un fait accompli par Bruxelles, le Parlement européen et de nombreux autres pays de l’Union européenne. Ainsi qu’une capitulation par les partisans de sanctions « automatiques » en cas de non respect par un pays des ratios de dette et d’endettement. Mais aussi en raison de ses grandes imprécisions. Rappelant de ce point de vue les discussions qui ont précédé la mise sur pied sur fonds de stabilité européen (EFSF).

Tonnant du haut de son magistère et outrepassant les termes de son mandat, Jean-Claude Trichet a signifié son désaccord avec une formule préconisant des sanctions prises à la majorité qualifiée des états membres de la zone euro. Y voyant le reniement de la stricte discipline budgétaire dont il s’est toujours fait l’apôtre. Le deuxième volet d’une politique dont la cohérence – et la limite tout à la fois – repose sur le sauvetage prioritaire des banques, quitte à donner un coup de pouce aux pays qui pourraient en causer la chute en sombrant dans la crise.

Un autre chapitre ayant moins retenu l’attention du compromis de Deauville dessine en creux une vision de l’avenir de l’Europe. Il s’agit de la suite qui pourrait être donnée à l’EFSF, dont la durée de vie est de trois ans. Les contours d’une sorte de Fonds monétaire européen se précisent, qui aurait comme mission moins de soutenir des États – une fois entrés dans la zone des tempêtes – que de leur permettre de faire défaut sur leur dette, voire de quitter la zone euro.

On reconnaît la ligne défendue par les autorités allemandes, qui, si elle était adoptée une fois clarifiée, représenterait un tournant à 180 degrés par rapport à la politique actuellement mise en œuvre. Il ne s’agirait plus de défendre coûte que coûte des pays en train de sombrer mais de les abandonner. Les termes du compromis de Deauville préfigureraient de ce point de vue un grand tournant, et moins une victoire de Nicolas Sarkozy et une défaite d’Angela Merkel, trop vite annoncée.

Reconfiguration en germe de la zone euro autour de l’Allemagne et souplesse budgétaire accordée à la France, on discerne en creux du dispositif proposé les intentions sous-tendues. Il ne reste qu’à les réaliser.

Quant au deuxième pilier, le plan d’austérité que vient de dévoiler le gouvernement britannique présente en avant-première le modèle à suivre en Europe. La presse est remplie de la description des « coups de hache » qu’il assène au budget de l’Etat. Les commentaires y voient, dans les colonnes de droite, la naissance d’une nouvelle Grande-Bretagne, et dans celles de gauche la « remise à zéro historique de l’Etat-providence » (The Guardian). Pour les uns « l’Etat replie ses tentacules » (Telegraph), pour les autres le pays s’inscrit dans un cadre qui va être généralisé aux pays développés, consistant à « essayer de faire plus avec moins » (The Independent).

Certes, ce modèle connaîtra selon les pays et leurs traditions des déclinaisons, mais il s’imposera comme conséquence à court terme des plans d’austérité qui sont peu à peu dévoilés et qui commenceront en 2011 à produire leurs effets conjoints. Mettant en cause à des degrés divers les programmes sociaux et accélérant les disparités de revenu, de traitement et de vie. Les pays européens seront davantage à deux vitesses et l’Europe risque de ne pas éviter une nouvelle récession.

Ce sera particulièrement le cas au sein de l’Union européenne. L’Irlande représente à titre un autre modèle, plus particulièrement destiné aux derniers de la classe. Des estimations des nouvelles économies qui vont devoir être réalisées, afin de tenir compte de la baisse des recettes fiscales de l’Etat, ont été publiées dans la presse irlandaise. Elles s’inscrivent dans une fourchette entre 10 et 15 milliards d’euros, soit le double de ce qui avait été déjà pris en compte dans le précédent projet de budget pour l’hypothèse haute.

Une cinquième version du budget de l’Etat est en préparation, encore plus draconienne que les précédentes, alors que l’éclatement de la bulle immobilière est loin d’avoir produit tous ses effets (comme en Espagne), et que d’importantes nouvelles dépréciations des actifs parqués dans la bad bank financée sur fonds publics sont inévitables.

En Irlande comme en Grèce – en attendant que le même scénario se précise au Portugal et en Espagne – le pari qui est tenu est à terme impossible. En Grèce, de nouvelles restrictions budgétaires ont déjà été réclamées par Bruxelles, tandis que l’idée de rallonger le calendrier de remboursement des prêts de l’Union européenne et du FMI faisait long feu, accentuant un effet tenaille. Un plan « B » est nécessaire pour ces pays, ce qui nous renvoie aux termes du compromis de Deauville. De son côté, le FMI est en embuscade, sachant qu’il sera indispensable de faire appel à lui lorsqu’il faudra le financer.

Le dernier pilier de la stratégie européenne en gestation a pour nom la régulation financière. Sous les auspices de la Commission et la supervision du Parlement européen, il s’ébauche petit à petit un ensemble de mesures qui feront pendant à celles que les multiples régulateurs américains sont en train d’apporter à la loi Dodd-Frank et aux dispositions prises par le Comité de Bâle, ainsi que par le Conseil de stabilité financière (dont l’acronyme anglais est FSB). Il y a foule, si l’on y ajoute les régulateurs européens nationaux, qui ont également leur mot à dire.

Autant s’interroger, dès maintenant, sur la cohérence finale de la régulation financière. L’objectif est par ailleurs de définir des règles communes applicables dans un monde resté très hétérogène, le cas des règles comptables est là pour le démontrer. Mais, avant d’aborder cette dernière ligne droite, les régulateurs affrontent un problème dont ils ne connaissent pas la solution, tout en demandant des délais. Ce qui n’est pas pour déplaire aux mégabanques qui gagnent ainsi du temps.

Il s’agit, non plus de renforcer les banques prises une par une, mais de solidifier l’ensemble. En d’autres termes de s’attaquer enfin au risque systémique grâce à des mesures de surveillance étroite des banques et des ratios de fonds propres plus élevés. C’est ce que propose le FSB, sans être en mesure d’entrer dans les détails, et pour cause. Nous y reviendrons pour nous en tenir dans l’immédiat à la vision européenne qui se dégage à ce propos.

Michel Barnier, le Commissaire en charge à Bruxelles, s’efforce de promouvoir un plan dont l’idée de base est de prendre les devants et d’imposer des mesures préventives aux banques, en cas de détection de danger. Ce qui témoigne d’un certain optimisme sur la capacité à le faire. Ainsi que de disposer d’une « boîte à outils », afin de faire respecter le principe « pollueur-payeur » (pour ne pas impliquer des finances publiques), allant jusqu’à les démanteler en s’appuyant sur un « testament » le prévoyant.

Mais ce plan nécessitera des financements, alors que le produit des taxes sur les établissements bancaires allemandes et britanniques – si elles devaient être généralisées en Europe – ne répondra pas à l’ampleur présumée des besoins. La créativité financière n’a pas réponse à tout. Supprimer l’aléa moral, comme entend le faire Michel Barnier, a un coût. Qui va le supporter ?

Autre grand volet de la régulation (avant le gros morceaux des produits dérivés), celui des hedge funds, ces fers de lance de la shadow economy. Les ministres des finances de l’Union européenne sont finalement parvenus hier mercredi à un accord entre eux, à l’unanimité a-t-il été même précisé. Celui-ci est malheureusement à ce stade aussi opaque que ce qu’il prétend réglementer. Le compromis qui a été trouvé après des mois d’intenses discussions, sous la forte pression des Américains qui ne voulaient pas se voir interdire le marché européen, et des Britanniques qui souhaitaient en garder le contrôle, est en réalité une reculade déguisée et inavouable. Les conditions de délivrance aux hedge funds du « passeport européen » sont imprécises et leur obtention pourra bénéficier d’une grande tolérance.

Si l’on résume, des trois piliers qui sont dressés, celui de la régulation ne tiendra pas la charge et celui de la discipline budgétaire est trop flexible. Reste celui de l’austérité, qui est le plus renforcé mais va devoir résister aux épreuves qui l’attendent. Il ne faut pas chercher celui de la relance, qui a été abandonné corps et âme. Comment tout cela va-t-il bien pouvoir tenir debout ?

Cette stratégie sera-t-elle tenable  ? Résultant d’une série d’improvisations, elle va en appeler d’autres. Nos stratèges à courtes vues se défendent à reculons.

86 réponses sur “L'actualité de la crise : LA STRATÉGIE DU BRICOLAGE, par François Leclerc”

    1. @ Bertrand

      Des chiffres selon les syndicats ou selon la police?

      « Les chiffres sont aux analystes ce que les lampadaires sont aux ivrognes : ils fournissent bien plus un appui qu’un éclairage. »
      (Jean Dion)

  1. Socialiser encore plus de pertes…???
    Certes, nos enfants non encore nés ne peuvent rien dire. Autant hypothéquer l’avenir comme il est actuellement rechercher une source de « richesse » en titrisant la nature… Puisqu’on manque d’or.

    Je vous propose une petite vidéo de Lordon qui résume en 15 minutes ce que j’écris depuis.. plus d’un an.
    Il n’y a pas que des idiots au CNRS, à priori…
    http://atterres.org/?q=vid%C3%A9os-du-colloque

    1. @ Yvan

      « une petite vidéo de Lordon qui résume en 15 minutes ce que j’écris depuis.. plus d’un an »

      Pourquoi alors tu n’arrêterais pas d’écrire et tu nous ferais une vidéo de 15  » par an? 😉

    2. J’aimerai, Pablo, j’aimerai…

      Mais je n’ai pas la capacité de ce gars à faire aussi concentré et aussi explicite… Les pépites qu’il réussit à rassembler et à lier avec autant de logique sont ce que j’ai fait comme François Leclerc en constatant chaque événement et en mesurant leur effet réel.

      Ceci dit, je note néanmoins une faille dans son raisonnement. Je te laisse chercher…

      Cette faille est que le régulateur peut exister si les états lui laisse les moyens tels que je les ai pour aller voir ce qui ce passe réellement dans une entreprise.
      Quelques années de pratique m’ont appris à décoder sauvagement le baratin commercial et la manipulation. (offre de corruption maximale : un an de salaire)
      Ce qu’il est possible de faire pour une entreprise privée peut être fait pour le bien de la collectivité.
      (pour preuve, l’Asie est la zone où il y a le plus d’assassinat pour refus de corruption)(et le plus de corruption aussi)

      Mais je pense qu’il se place dans l’optique anglo-saxonne et là, ce n’est pas pour rien que le slogan principal de la Mafia est que tout homme a un prix.

    3. @Yvan

      Si Lordon parvient à un tel degré de synthèse dans le propos, il ne faut pas oublier de dire non plus que son discours est rôdé depuis au moins 2 ans – peut-être même 3. Pas grand chose de nouveau sur le fond, seule la forme change, introduisant d’intéressantes variations d’ailleurs: Je ne me souviens pas avoir jamais entendu Lordon évoquer le mark-to-model avant (un effet Paul Jorion?).

    4. yvan 21 octobre 2010 à 15:21

      « la corruption ne peut être anéantie, on nationalise ».

      La corruption ne peut être anéantie.
      Elle peut être surveillée, contrôlée, réprimée, imposée, bref au mieux découragée.
      Nationaliser ? en 82 le Conseil Constitutionnel avait mis des bâtons dans les roues. Il est toujours là avec la même Constitution.

    5. Les conditions générale du crédit à l’économie peuvent être considérées comme un bien commun, et ce bien commun a fait l’objet d’une capture privative par les intérêts particuliers de la finance.
      « Ne me régulez pas au-delà de ce que je veux bien accepter sinon je vous fout le crédit et la croissance et en l’air. Et j’en ai les moyens !  »
      La menace est objective et (s’appelle) prise d’otages.

      Très bien vu

    6. Pour preuve de la prise d’otage:

      « Si les banques devaient payer une prime d’assurance? Je ne vois rien de choquant à cela », dit Jean-Luc Dehaene. On peut le justifier. Bien évidemment, croire qu’en faisant cela, cette prime d’assurance ne va pas se retrouver dans les coûts, c’est une illusion. Il faut être clair: c’est le client qui paiera au bout du compte. »

      Jean-Luc Dehaene, 9 octobre 2009.

      Source agence de presse Belga:
      http://www.rtbf.be/info/economie/taxe-sur-les-banques-le-client-risque-de-payer-dehaene-149310

  2. Seule remarque : on discerne plutôt que on décerne, vers la 25° ligne, je crois. Mais moi je vous décernerais volontiers un prix d’honneur.

  3. C’est bizarre, je ne vois nulle part la moindre référence à un retour au plein emploi dans les trois piliers. C’est un oubli ?

    1. Hhmm.. Non, Gribouille.

      Le travail est une conséquence du capitalisme, tout comme le besoin d’écologie.

      Si le capitalisme décide de détruire toutes les forêts de la terre ou de produire des millions d’ordinateurs à la chaine car la rentabilité sera meilleure, là, on mesure mieux l’appât du gain et ce qu’il engendre.

      Cela ne me dérange pas de devoir bêcher durant 221 jours de l’année si cela me permet de manger, de me loger, et de me vêtir.
      Hors, la société m’a appris à construire des tracteurs.

    2. Bonjour,

      non , ce n’est pas un oubli.
      Il n’y a que les gogos et les jobastres qui peuvent encore croire à ce genre de théorie.
      Surtout pas dans un monde de 7 milliards d’individus qui se conduisent comme des bactéries dans une boite de pétri.
      Surtout pas dans une pseudo civilisation ou tout repose sur une seule et unique ressource non renouvelable.
      Depuis que cette « crise  » a éclaté, je n’ai malheureusement pu entendre de nos soit disant élites aucune référence à un plan d’avenir crédible.
      Tout simplement parce que le seul crédo de 90 % des humains est de se faire du fric le plus rapidement possible et sans tenir compte des conséquences.
      Les pauvres jalousent les riches tout en souhaitant devenir riches à leur tour afin d’être aussi voir plus « dégueulasse » que ceux-ci.
      Les riches haïssent les pauvres parce que ceux-ci sont le reflet de ce qu’ils pourraient être.

    3. @ Yvan

      « Le travail est une conséquence du capitalisme, tout comme le besoin d’écologie. »
      – Je dirais que le travail est une conséquence du besoin vital, accaparée par le capitalisme. L’écologie aussi est la conséquence d’un besoin vital, ici aussi accaparée pour faire du blé.

      « Si le capitalisme décide de détruire toutes les forêts de la terre ou de produire des millions d’ordinateurs à la chaine car la rentabilité sera meilleure, là, on mesure mieux l’appât du gain et ce qu’il engendre. »
      – Le capitalisme à des limites, certes algorithmiques, simulées mais simulatoires, qui pour résumer, tendent à éviter sa destruction. Ecologie, Démographie, Santé sont des piliers qui, s’ils ne sont pas respectés, lui nuisent.

      Bien entendu ces éléments sont compressibles (restrictions, austérité, centralisation, …) au profit du rendement à court/moyen terme. (on pourrait développer qu’actuellement ces limites tendent vers l’infini : OGM, Nourriture, Ondes, Médications, appauvrissement micro-biologique des terres, etc, etc, etc, ….)

      « Cela ne me dérange pas de devoir bêcher durant 221 jours de l’année si cela me permet de manger, de me loger, et de me vêtir. »
      -on est d’accord

      « Hors, la société m’a appris à construire des tracteurs. »
      -Que ce passera-t-il quand les tracteurs n’auront plus besoin de nous pour les conduire?
      -Que ce passera-t-il quand le tracteur de demain fera le travail de 100 tracteurs d’aujourd’hui, sachant que les tracteurs d’aujourd’hui (Géolocalisation des parcelles et des passages effectués, automatisations d’un maximum d’éléments,..) font 10-20 fois le travail des tracteurs de nos pères alors que nos agriculteurs sont dans la panade.

    4. @ Nouxinfo

      « Que ce passera-t-il quand les tracteurs n’auront plus besoin de nous pour les conduire? »

      Alors ça sera la guerre ou « Walden 2 » de B.F.Skinner…

      « Walden 2, communauté expérimentale est un ouvrage original, mi-roman, mi-conte philosophique, écrit en 1945, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale et publié en 1948. Skinner choisit la fiction pour nous décrire une utopie communautaire réglée par les principes du comportementalisme. […] Dans ce livre, Skinner expose son postulat : aucun gouvernement, aucune révolution ne peut rendre l’homme heureux ni le forcer à l’être. Les conditions du milieu étant en perpétuelle évolution, elles sont à réajuster sans cesse. Il propose donc une vision politique, un contre-pouvoir issu de sa théorie : les dirigeants devraient être soumis aux conséquences de leurs actes et différents comportements doivent être développés : partage, coopération, pacifisme, égalitarisme… Une expérimentation sociale qui fut même appliquée dès les années 1950 dans divers lieux, toujours en vigueur au Mexique dans la communauté des Horcones, fondée par des psychologues mexicains. »

      http://www.amazon.fr/Walden-Communaut%C3%A9-exp%C3%A9rimentale-B-F-Skinner/dp/2848350733

  4. Nous sommes à un carrefour de civilisation, pas facile de prendre la bonne direction tellement la pression exercée par l’oligarchie est forte.
    David Cameron supprime 500 000 postes de fonctionnaire en Angleterre, pour résorber un déficit budgétaire dont la cause est la baisse des recettes ( crise et baisse perpétuelle des impôts), comme sarko ou Zapatero, il s’attaque aussi aux retraites. La potion est toujours la même, c’est celle du FMI, l’oligarchie continue à promouvoir et appliquer les recettes qui nous ont mis dans la merde, avec toujours plus d’insolence et d’arrogance.
    Comment les arrêter? Je ne sais pas, mais si on arrive à faire reculer Sarko et le Medef sur cette réforme scélérate des retraites ce sera déjà un bon début.

    1. « La potion est toujours la même, c’est celle du FMI ». Et qui c’est le FMI sinon les USA qui financent les fonctionnaires de cette noble institution ainsi que la plus grande partie de son budget , avec le droit de veto qui va avec . Il y a donc une bonne raison pour que les USA poussent l’Union Européenne à faire adopter par les pays qui la composent une cure d’austérité telle qu’elle va les rendre anorexiques . Quatre ou cinq pays étaient obligés d’obéir . Puis , l’Allemagne a donné , ou feint de donner l’exemple pour que les autres pays suivent au pas cadencé . L’euro-mark monte , comme le cours en bourse de l’action d’une société qui annonce des compressions de personnel , ce qui est bien le cas actuellement de la société européenne .
      La bonne raison , c’est que la guerre économique n’a pas été déclarée mais a bien commencé entre les USA et la Chine . Toutes les lignes Maginot ayant été contournées , et la grosse Bertha n’ayant plus de munition , la stratégie US est maintenant d’envoyer la troupe des pays de l’UE au casse-pipe en première ligne . Tant pis s’il y a beaucoup de victimes économiques et de dommages collatéraux pourvu que le dollar conserve son quasi-monopole de monnaie internationale . Pas de souci pour les grandes fortunes , dans leurs paradis sans patrie ni frontières . Pour ne pas laisser voir toute la noirceur de ce tableau , on parle pudiquement de guerre des monnaies , c’est plus propre .
      Je ne sais pourquoi me revient cette pancarte vue ( et prise en photo ) au détour d’un chemin de campagne menant aux champignons , sur laquelle était maladroitement griffonné : « ATTENTION –TRAVERSER DE BETES ET d’HUMAINS » . On sentait bien que l’auteur avait pensé à rajouter HUMAINS . Comme s’il avait plus confiance en ses animaux pour tenir compte de cet avertissement . A moins qu’il ait lu Orwell , et que ce soit sa façon à lui de manifester dans sa ferme .

  5. Comme le quantitative easing de la Fed: Do it yourself: imprimez vous aussi vos billets de banque ! (joke …?)

  6. Dans le cycle « Le Travail rend libre » :

    « Que de détours pour dire une chose au fond si simple : il faut que le travail paye. Mais c’est une vieille habitude nationale : la France est un pays qui pense. Il n’y a guère une idéologie dont nous n’avons fait la théorie. Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C’est pourquoi j’aimerais vous dire : assez pensé maintenant. Retroussons nos manches. »
    Christine Lagarde, Ministre de la Dépossession, 10 juillet 2007

    Outre que la brillante Christine Lagarde, parfois nommée Ministre de l’Economie, s’inscrit parfaitement dans l’air du temps, elle est incomparable pour mélanger idéologie et théorie et pour éloigner les Français des dangers que représentent les livres et la discussion.

    Marlowe a découvert ce texte sur le site « Sortir de l’économie »

    http://sortirdeleconomie.ouvaton.org/

    1. Le pire c’est que c’est censé représenter le meilleur de l’espèce humaine en société, pauvre monde, comme si ce n’était pas suffisamment empressant à voir partout.

    2. Digne de son maître, qui n’a pas lu beaucoup de livres – l’encyclopédie du parfait policier suffit à nourrir la bête.
      Je croyais ce genre de propos réservé aux pousseurs de ballon – cf le Messin Cyril Pouget : « J’aime pas la philosophie. » Enfin, on en rencontre autour de nous tous les jours, qui affirment satisfaits : « Lire ? Penser ? quelle perte de temps… » Mais là venant d’un ministre, cela donne envie de vomir. Fin de civilisation.

    3. Que de détours pour dire une chose au fond si simple : il faut que le travail paye.

      Magistral double-sens:

      Version bienveillante:
      « Il faut que le travail paye »: Il faut que l’activité d’un individu lui soit (correctement) rémunérée.

      Version malveillante:
      « Il faut que le travail paye »: Il faut que « ce qui n’est pas le capital » assume les conneries de ce dernier en passant à la caisse à sa place.

      Un petit chef d’œuvre du genre.

    4. d’un texte du lien que vous donnez:
      « Pauvre, joyeux et indépendant ! – tout cela est possible simultanément ; pauvre, joyeux et esclave ! – c’est aussi possible – et je ne saurais rien dire de mieux aux ouvriers esclaves de l’usine : à supposer qu’ils ne ressentent pas en général comme une honte d’être utilisés, comme c’est le cas, en tant que rouages d’une machine et, pour ainsi dire, comme un bouche-trou pour les lacunes de l’esprit humain d’invention ! Fi ! croire que l’on pourrait remédier par un salaire plus élevé à l’essentiel de leur détresse, je veux dire de leur asservissement impersonnel ! Fi ! se laisser persuader que grâce à un accroissement de cette impersonnalité, à l’intérieur de la machinerie de la société nouvelle, la honte de l’esclavage pourrait devenir vertu ! Fi ! avoir un prix auquel on cesse d’être une personne pour devenir un rouage ! êtes-vous complices de la folie actuelle des nations qui ne pensent qu’à produire le plus possible et à s’enrichir le plus possible ? Votre tâche serait de leur présenter l’addition négative : quelles énormes sommes de valeur intérieure sont gaspillées pour une fin aussi extérieure. Mais qu’est devenue votre valeur intérieure si vous ne savez plus ce que c’est que respirer librement ? Si vous n’avez même pas un minimum de maîtrise de vous-même ? »
      Nietzsche, Aurore III, Gallimard, coll. “Idées”, § 206, p. 215.
      et ceci pour continuer le plaisir à le lire
      Aurore, Réflexions sur les préjugés moraux
      http://fr.wikisource.org/wiki/Aurore/Livre_troisi%C3%A8me

    5. Mr et Mme Lagarde, un couple qui n’a rien à envier au couple Woerth !!

      Pendant qu’elle appelle à la responsabilité de « ceux qui s’amusent à bloquer » [sic]

      http://www.lepost.fr/article/2010/10/20/2275166_pour-christine-lagarde-ceux-qui-bloquent-s-amusent-et-le-gouvernement-joue.html

      lui s’occupe de son PIB à elle « plaisir intérieur brut » [resic]:

      « Les petites affaires de Monsieur Lagarde ».

      http://www.bakchich.info/Les-petites-affaires-de-Monsieur,12174.html

  7. Pendant ce temps là, il n’est plus question de faire la morale aux mauvais d’abord.

    N’entre pas dans une maison de festin, pour faire banquet, pour t’asseoir aux premières places, pour manger et pour boire comme les plus habiles d’entre-eux. [Jérémie 16-8]

    Le péché de Juda est écrit avec un burin de fer, Avec une pointe de diamant; Il est gravé sur la table de leur cœur, de plus en plus endurci, irrécupable, pour mieux vendre encore le monde !

    Même les peuples sans secours se lamentent de plus en plus sous la main de l’oppresseur,

    Il n’y a que l’homme bête qui puisse prêter la main à l’oppresseur contre l’opprimé, [P.algérien]

    Tu perdras par ta faute l’héritage que je t’avais donné; Je t’asservirai à ton ennemi dans un pays que tu ne connais pas; Car vous avez allumé le feu de ma colère, Et il brûlera toujours.

    Voici, je ferai cesser dans ce lieu, sous vos yeux et de vos jours, Les cris de réjouissance et les cris d’allégresse,

    Pendant ce temps là, il n’est plus question de faire la morale aux puissants d’abord.

  8. Ils n’ont pas écouté, ils n’ont pas prêté l’oreille; Ils ont raidi leur cou, Pour ne point écouter et ne point recevoir instruction,

    Et voilà que le monde se met peu à peu à se lamenter comme Jérémie et à cause d’elle,

    Pendant ce temps là, il n’est plus question de faire la morale aux puissants d’abord.

  9. Nous sommes nombreux à être en grève depuis quelques jours, partout en France. Il y a en ce moment une petite fenêtre pour faire capoter le projet de civilisation que l’on essaie de nous asséner, au moins dans notre pays. Un petit coup de main ne serait pas de refus. Une telle opportunité ne se représentera peut-être pas avant longtemps…

    1. Merci de votre (r)appel. C’est, effectivement, la seule tentative réellement existente, d’une certaine ampleur, qui actuellement affronte et conteste la destruction de la nature et des êtres humains. L’information en temps réel des méandres et métamorphoses de cette mutation-furet nous est offerte par Mr. Leclerc. Mais, malgré l’insistence du système, l’économie n’est pas une politique. Or la politique se manifeste en ce moment, et une majorité de citoyens voit d’un bon oeil la contestation des diktats néolibéraux représentés par Sarkozy ou Zapatero chez nous. C’est le moment de la confrontation des pensées et des pratiques, de la possible création de nouveau. Je pense que bon nombre d’entre nous en sommes à enfoncer des coins pour faciliter la séparation de cette inmense tique suceuse de vie qu’est le système économique capitaliste, de cette proie qui est nous tous et nos circonstances.
      On a beaucoup parlé de la jeunesse, de ce qu’elle devraît faire ou pas, mais en fait, laissons de côté la notion d’âge, la circonstance réellement importante est la capacité que le sujet se reconnaît de décider de sa vie et de son action. La liberté, en somme. Ça dérange?

  10. Selon un confidentiel de Libération, Dominique Strauss-Kahn pourrait être le candidat de Paris à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque centrale européenne. « C’est une hypothèse caressée au plus haut niveau du gouvernement français. En effet, Paris semble désormais déterminé à s’opposer à la nomination du président de la Bundesbank, Axel Weber, jusque là candidat ‘naturel’ à la succession de l’ancien gouverneur de la banque de France en novembre 2011

  11. Renflouement Fannie/Freddie : Des milliards de dollars en veux-tu-en-voilà … encore !

    October 21, 2010 10:51 AM ET – NEW YORK (CNNMoney.com) – La Federal Housing Finance Agency, a déclaré ce jeudi que le projet de loi du gouvernement pour renflouer Fannie Mae et Freddie Mac pourrait atteindre 363 milliards de dollars d’ici 2013.
    Les deux géants du refinancement hypothécaire ont déjà aspiré 148 milliards de dollars afin de rester à flot et, selon de nouvelles projections, ce chiffre pourrait atteindre entre 221 et 363 milliards de dollars d’ici 2013. […]

    source et texte intégral: http://money.cnn.com/2010/10/21/news/economy/FHFA_Fannie_Freddie/

    rim.fr

    1. >Jef

      Le choix non pas d’une croissance dopée à la dette, mais d’une stabilité structurelle, plus respectueuse non seulement des générations futures grâce à un endettement maîtriser mais aussi des générations en place, en ne condamnant pas les acquis par une dévalorisation monétaire certaine.

      Je ne pense pas que ce soit l’idée.
      Les USA ont des dirigeants politiques qui misent sur la fuite en avant parce qu’au point où ils en sont ils vaut mieux perdre beaucoup mais plus tard que d’avouer faillite tout de suite.
      L’Euro n’a pas de gouvernement, par défaut il a celui du plus fort, l’Allemagne, qui n’a pas à craindre pas la faillite et refuse, refusera et re-refusera de perdre le moindre centime dans une dévaluation, un renflouage ou quoi que ce soit de ce genre. Peu importe que la Grèce coule pourvu qu’elle ne fasse pas perdre d’EuroMark (ce qui ne serait pas le cas, d’où l’obligation de sauvetage, mais à leurs frais, tant pis si les grecs crèvent de faim).
      Il n’y a aucun souci de préserver un quelconque acquit ou avenir mais de préserver le moindre E-cent allemand, c’est assez différent.

  12. Désolé, mais là, à l’inverse, vous ne me rassurez pas et mes idées ont sérieusement besoin de se remettre en place :-)) et ceci, dès le premier pilier, je n’ose pas lire plus avant.
    Le titre semblait déjà annonciateur d’une suite plus destructrice que constructive (pourquoi pas « la stratégie du compromis », enfin, l’auteur est l’auteur) mais là c’est très fort !
    Avant d’aller au delà du 5em paragraphe, une question si vous le permettez :
    Pourriez-vous nous montrer ce chapitre, ô combien important, dessinant, en creux (c’est le moins que l’on puisse dire…) cet « avenir de l’Europe » avec les contours d’un fonds monétaire européen dont la mission serait « moins de soutenir les états que de leur permettre », je vous cite, « de faire défaut » voir « de quitter la zone euro » ou encore mieux « il ne s’agirait plus de les défendre… mais… de les abandonner » ?
    J’en ai lu quelques extraits mais ce chapitre « destructeur » et pourtant essentiel m’a complètement échappé.

    1. Je ne sais pas à quel document vous faites référence et je serais bien en peine de vous le produire.

      Pas plus que je suis en mesure de vous fournir un communiqué officiel à propos d’une poursuite de l’EFSF sous la forme d’un European Monetary Fund. Et, pour cause, il n’y en a pas.

      Cette idée avait déjà été évoquée et n’est pas nouvelle. De même que l’est la possibilité qu’un pays fasse défaut sur sa dette dans la bouche d’un responsable Allemand, à condition que cela soit organisé.

      Le scénario que j’évoque n’est donc pas sorti de ma poche, et vous m’excuserez de ne pas vous en donner la source.

    2. Ok, donc en dehors de la déclaration finale (qui tient à peine sur 2 pages) il n’y a pas document spécifique.
      Le mot chapitre que vous avez employé m’avait donné une impression « officielle », type paragraphe caché… En fait le premier pilier tient plus d’une interprétation personnelle et comme la mienne est, sur ce sujet, à l’opposé… d’où ma surprise. De plus, je me méfierais de ce qu’il peut, sur ce thème très sensible et très politisé en Allemagne, sortir de la bouche d’un responsable d’outre-Rhin
      L’idée d’un vrai fond monétaire européen qui ferait suite à l’EFSF a effectivement souvent été évoqué comme l’idée d’émissions de titres de dettes souveraines européennes (cf le séminaire organisé par le cercle à Aix). Ce sont là deux points très importants qui, je le souhaite, devraient sensiblement aider au renforcement de la crédibilité de la zone et contribuer à la mise en place de sa gouvernance.

    3. @ Jef

      Je prends très rarement pour argent comptant les déclarations officielles, d’autant qu’il est rare qu’un accord international ne soit pas assorti de clauses confidentielles.

      Et je ne me lance dans des « interprétations personnelles » que reposant sur des bases tangibles. J’aurai du préciser qu’un tel montage impliquerait une révision du traité de Lisbonne, ce qui ne sera pas en tout état de cause une petite affaire.

      Et puis, 2013, c’est loin !

      En quoi votre appréciation est-elle « opposée » ?

    4. Bien.
      Face à la crise, les membres de la zone ont pris une décision historique le 8 mai. Ils avaient une monnaie commune ils ont maintenant une dette commune et des outils communs pour faire face aux types de secousses que l’on peut rencontrer dans un crise de système (même si il faudra évidemment aller au delà, car la crise grecque, à côté de ce qu’il peut se passer, c’est du pipi de chat). Au delà des 16, 10 autres ont suivis, la GB s’étant définitivement isolée. La réalité actuelle ce n’est pas qui va sortir mais qui pourrait rentrer. 8 sur les 10 tentent de négocier leur intégration.
      C’est un fait, une rupture, une énorme évolution, les prémices d’une nouvelle gouvernance. La zone euro devait explosée, elle s’est renforcée. On ne laisse pas tomber les élèves en difficulté, la zone, dans son ensemble se porte garant.
      Mais ça ne sera pas gratuit, car sans l’Allemagne, le pays de loin de plus réticent au départ, rien n’était jouable et effectivement si clause confidentielle il y a c’est bien celle là :
      l’Allemagne fixera les règles, c’était le prix. Et le prix, pour que ça tienne, c’est le 2em pilier, l’austérité, non pas des politiques d’austérité mais une politique d’austérité, fixé par l’Allemagne.
      Regardez ce qu’il se passe. Les gouvernements européens ont totalement changé d’orientation et font non seulement face aux risques de la rue mais aussi aux risque de la réaction des USA, qui pour la première fois depuis WW2 voient les européens refuser de fuir vers l’avant en s’endettant comme eux toujours plus. Un grand écart, comme vous l’avez fort justement écrit. Peut être même en sachant que ça pourrait créer une nouvelle récession, en toute lucidité, c’est un choix. Le choix non pas d’une croissance dopée à la dette, mais d’une stabilité structurelle, plus respectueuse non seulement des générations futures grâce à un endettement maîtriser mais aussi des générations en place, en ne condamnant pas les acquis par une dévalorisation monétaire certaine.
      Effectivement 3 ans c’est long, mais ce sera 3 ans pour construire, intégrer, rééquilibrer, et aboutir à une vraie gouvernance. Alors des compromis de Deauville, des commentaires sur la fin de zone euro, sur des défauts de dettes souveraine, sur les pays qu’on voudrait pousser dehors, des spreads qui remontent puis retombent.. ça va durer 3 ans.
      Cependant, compte tenu des contraintes sociales qu’un tel rééquilibrage nécessite il ne pourra se faire sans justice et équité car il devra être accepté par la rue et non pas par « l’élite ». Il nécessitera donc du courage politique mais aussi beaucoup d’habilité et de franchise.
      Chez nous ce sera difficile, la droite n’arrive toujours pas à parler d’austérité et la gauche ne sort pas de ses positions ancestrales alors que d’autres font bien plus que nous. Ce sera long et douloureux mais le choix est déjà fait.
      Ce sera tous ou pas.
      Voilà rapidement mon appréciation (de fin de semaine donc désolé pour les fautes et le style…)

    5. Bonjour HP et merci pour cette réponse. Le débat aujourd’hui le plus important pour l’Europe est bien là.
      Je pense que ton approche est correct mais que ta conclusion est fausse. Ton raisonnement serait exact si le Mark et le Drachme avaient toujours cours et si le 08 mai on avait laissé la Grèce couler.
      Si tu vois les entités constituant la zone non pas comme des nations indépendantes mais comme des régions indépendantes ça change tout. Ou comme des états fédérés si tu préfères. Il faut bien comprendre que depuis le 8 mai, c’est ainsi.
      Chaque région a son budget, ses responsabilités, ses dettes, ses spreads etc etc. Aujourd’hui aux manettes, au gouvernement central, c’est l’Allemagne, demain…
      Quand une région ne peut plus se financer sur les marchés et bien le gouvernement dit stop ! La fédération vous finance (ce sera mieux le jour où la zone pourra lever ses propres fonds, peut être à la suite de l’EFSF) mais en contrepartie vous remettez de l’ordre dans votre budget. Comme cela se passe par exemple aux USA.
      La Grèce n’a pas plus à craindre une faillite que la Californie car elle est au même niveau que les autres membres tout comme l’Allemagne et si dépréciation il y a, ce sera pour tous. N’oublions pas que l’euro est quand même passé de 1.6 à 1.18.
      Et si une région doit, pendant quelques années, payer le prix de ses errements passés et bien ce n’est que logique. Il ne faut quand même pas oublier que personne n’a forcé les pays à rentrer dans la zone et que beaucoup comme la Grèce, l’Irlande, l’Espagne… en ont plus que profité.
      La responsabilité immédiate de la gestion des budgets et donc ses conséquences, sont régionales car la quasi totalité des financements, pour l’instant, le sont.
      La zone vit en démocratie, les peuples de la zone choisissent les gouvernements qu’ils souhaitent et leurs gouvernements élus ont accepté les règles. La responsabilité est collective.
      3 ans pour faire une gouvernance c’est assez court et les réflexions teintées de nostalgie type EuroMark ne feront que ralentir le sens de l’histoire.

  13. http://www.midilibre.com/articles/2010/10/20/Economie-Bruxelles-prefere-organiser-la-faillite-des-banques-plutot-que-les-renflouer-1426496.php5

    Bruxelles préfère organiser la faillite des banques plutôt que les renflouer

    L’Europe doit à l’avenir organiser la faillite de ses banques en difficulté plutôt que les renflouer aux frais du contribuable comme pendant la crise financière, selon un plan présenté mercredi par la Commission européenne.

    « Les banques doivent pouvoir faire faillite, comme n’importe quelle autre entreprise », affirme un document présentant les initiatives législatives que Bruxelles compte prendre en ce domaine d’ici 2014.

    Cela ne va pas de soi. Durant la récente crise financière, les pouvoirs publics ont été contraints de voler au secours d’une série de banques jugées « trop grandes pour faire faillite », car cela ébranlerait l’ensemble du système financier.

    Mais le coût a été énorme. En 2009, les aides au secteur financier européen ont atteint 13% du PIB de l’UE, creusant
    la dette publique et obligeant la plupart des pays à lancer des plans d’austérité pour assainir leur budget…

    1. Oui, ça va se terminer pour eux, mais nous ne le verrons pas sans doute, comme sur le radeau de la Méduse ! et là, il y aura des pleurs et des grincements de dents ( sans jeux de mot)…ce sera trop tard !

  14. Faux, car c’est « trop pessimiste » Paul Jorion. Arrêtez le pessimisme ! Vous n’êtes pas drôle ! Vous vous croyez drôle ? eh bien, non. Woody Allen est drôle, lorsqu’il évoque l’histoire d’une fille qui faisait le trottoir à Venise, et qui s’est noyée…. Paul Jorion vous aggravez les choses… les gens comme vous sont les vrais responsables de la crise. Laissez Casanova écrire vos blogs, ce sera bien mieux, ou même Eric Woerth. Il prévoit le retour de la croissance.

    Trêve de plaisanterie…. lorsqu’on coupe dans mes dépenses, par exemple, je ne vais pas au restaurant. Anéantir mon revenu, c’est nuire à la restauration rapide alors grand bien leur fasse. Ils n’ont pas encore compris cela ? Que le PIB est fondé sur l’endettement de l’Etat de manière inéluctable. Mais ils vont s’en apercevoir.

    1. Prétendre que le PIB est fondé sur l’endettement de l’état de manière « inéluctable » relève du désespoir .
      Vous pouvez pas stigmatiser le pessimisme, et dans le même temps, expliquer pourquoi la machinerie capitaliste est vouée à l’extinction .

    2. @du fond de la classe

      Je sais bien…

      Considérer l’ensemble des dettes publiques (et celles des ménages parfois), devrait suffire à montrer que toute notre croissance jusque là n’aurait jamais été possible autrement, et ce simple constat indique clairement que si l’on refuse ce principe de l’endettement il n’y aura pas de croissance.

      Si vous voulez, sur ce blog nous sommes les plus lucides je dois dire et je lis avec plaisir la prose de qualité des autres contributeurs ainsi que leurs idées justes et profondes…

    3. @du fond de la classe

      Note pour plus tard: Apprendre à distinguer le premier du second degré. Ça aide.

      Un indice sur votre écran: « Trêve de plaisanterie ». Permet de dire: « Attention, je passe du mode « grosse blague potache » à « propos à peu près fondé ».

  15. Tout cela va mal finir

    Le mécontentement actuel va bien au-delà de la réforme des retraites et prend racine dans un sentiment d’injustice face à l’accentuation des inégalités socio-économiques. Les Français ne sont d’ailleurs pas les seuls à se plaindre : les ouvriers chinois ont récemment fait la grève pour demander une hausse des salaires. Cette grogne internationale est compréhensible, car une petite minorité monopolise la majorité des richesses de la planète.

    http://minuit-1.blogspot.com/2010/10/tout-cela-va-mal-finir.html

  16. Si l’on résume, des trois piliers qui sont dressés, celui de la régulation ne tiendra pas la charge et celui de la discipline budgétaire est trop flexible. Reste celui de l’austérité, qui est le plus renforcé mais va devoir résister aux épreuves qui l’attendent. Il ne faut pas chercher celui de la relance, qui a été abandonné corps et âme. Comment tout cela va-t-il bien pouvoir tenir debout ? Cette stratégie sera-t-elle tenable ?

    J’avais tellement peur du socialisme de l’autre, que j’ai préféré suivre avant tout la bonne voie de la rigueur de plus pour le monde et tant pis si cela fait davantage de tort moral à l’humanité, ils appelaient ça rendre un meilleur témoignage de raison et de salut à l’économie tout court.

  17. Dans « Pour la Science », il y a un article intéressant, très intéressant, sur les bourses électroniques, les Black Poles (« marigots ») . L’auteur s’appelle Ivar Ekeland… il décrit quelques tactiques pour « ferrer les poissons »…. et à quoi nous employons nos polytechniciens.

    1. Oui oui, mais comme c’est l’ancien président de Dauphine….

      J’en suis à 31 minutes et il n’a pas encore évoqué la notion de demande. C’est fort pour un économiste….

      Grâce à des gens comme lui, nous en sommes là aujourd’hui. Ils ne savent pas lire la réalité, ils compliquent inutilement en escamotant la question essentielle à savoir par exemple d’où provient la demande; Il n’a pas de culture en économie politique ou bien il la cache sciemment. Il n’évoque ni la demande ni le contexte de concurrence internationale. Un mathématicien aveugle aux réalités sociales dans l’ensemble.

  18. Que donne l’analyse du dernier rapport de la commission Attali avec les mêms piliers pour grille de lecture ?

  19. François,
     »Cette stratégie sera-t-elle tenable ?  »
    Un peu hors sujet quoique tout se tienne.
    Cette stratégie sera tenable tant que les peuples s’en laisseront compter.

    Dîtes moi si je rêve ou cauchemarde à l’excès.
    Hier soir, j’ai entendu Mme Lagarde s’inquiéter, entre autre, de l’image de la France à l’étranger et du fait que les grévistes s’ammusaient à bloquer le pays.
    Elle a tenté de minorer l’impact de la réforme par le fait que le gouvernement avait  »joué » simplement sur 2 ans en déplaçant la borne de l’âge légal en le faisant passer de 60 à 62 ans.

    Ont-ils conscience de ce qu’ils annoncent ainsi à des millions de gens ?
    On joue avec votre vie .. 2 ans ce n’est rien, surtout que l’on va vivre plus vieux n’est-ce pas ?
    Quel mépris pour le salariat et tous ceux qui exercent des métiers pénibles. Vous rigolerez durant deux années de plus au boulot, à turbiner en 3X8 ou porter des poubelles puantes.

    Dans cette histoire de retraite, tout le monde semble jouerla stratégie de l’amusement à l’entendre. C’est une véritable partie de rigolade généralisée.
    Les uns jouent sur deux années de plus avec la vie d’autrui, les autres sont accusés de jouer à bloquer le pays.
    Comme si c’était comique de bloquer un pays, sa famille …et ne pas être payé à la fin du mois.
    Quant à l’image du pays à l’étranger il me semble qu’elle était suffisamment écornée bien
    avant ce mouvement social et là également on rigole bien sur notre dos.

    Ce gouvernement voudrait jouer à mettre le feu au pays, il ne s’y prendrait pas autrement avec de telles déclarations qui me paraissent irresponsables ou plutôt provocatrices.

    Et NS qui déclare ce matin :  »Et c’est encore une fois les petits qui vont trinquer pour les autres!». J’en sortirait presque mon mouchoir.
    Vous verrez que l’augmentation du chômage le mois prochain sera imputée aux grévistes.

    Si les blocages sont certes illégaux,ils vont devenir légitimes tant le mépris de la classe dirigeante est flagrant.
    On en arriverait presque à une situation de légitime défense similaire – toutes proportions gardées – à 1789 voire 1940, périodes ou les blocages également étaient jugés illégaux.

    En 2010 les blocages pourraient être assimilés à de la légitime défense face à la dictature des marchés et de leurs serviteurs.
    Ont-ils compris ce qu’il se passe ?
    Est-ce tenable longtemps ?

    1. Mathieu s’exprime frustré d’un vocabulaire qu’il n’a pas d’où l’expression d’une sincère violence, celle de la souffrance du petit peuple. MINC lui répond, le mot juste, et persuadé de la justesse des ses froides analyses dont il maîtrise le discours sans faille, Un dialogue ou plutôt un échange impossible !

    2. que Diable bible qui n’êtes peut-être
      du petit peuple et par conséquent
      frustré de sa souffrance

    3. J’ai trouvé X. MATHIEU très digne dans sa colère, MINC minable dans sa posture de bourgeois offensé.
      Si on analyse ce qui se dit dans cette vidéo, le plus obscène n’est pas celui qui exprime sa colère.

    4. Pas d’accord, bible …..

      La juste-colère face à l’injustice ….
      Il y a là plus de dignité que vous ne pourriez même l’envisager …
      Evidemment, les échines courbées, ça fait « jouir » certains…

  20. Toujours autant de plaisir à lire M Leclerc.
    Cela dit, la crise et l’austérité qui s’annonce ont au moins un mérite, celui de révéler de manière de plus en plus crue la position de chacun dans la chaine alimentaire, aux contours noyés jusqu’il y a quelque temps dans le flou artistique individualiste post 68ard où chacun est maitre de son destin et où, quand on veut, on peut…

  21. On reconnaît la ligne défendue par les autorités allemandes, qui, si elle était adoptée une fois clarifiée, représenterait un tournant à 180 degrés par rapport à la politique actuellement mise en œuvre

    Ce sont les institutions et organismes financiers qui ont fait un virage à 180 degrés: Ils continuent sur la même ligne qu’avant.
    Dans le cas cité, 360 degrés ferait mieux l’affaire il me semble 😉

  22. De toutes façons, comme le décrit bien François Leclerc, nous arrivons trop tard à une croisée des chemins, dont l’Europe sera la première victime:

    Lire le rapport du FMI sur l’Europe Octobre 2010: Perspectives économiques régionales : EUROPE Renforcer la confiance, avec des prévisions de croissance de 1,7 % en 2010
    et 1,6% en 2011, estimations qui rendent caduques les prévisions sur lesquelles les gouvernements européens déteminent leur exercice budgétaire à venir, et là on ne peut que penser à la France, qui peut manifestement oublier les 2-2,5% de croissance paramétrées à
    l’origine. Il va sans dire que ces chiifres n’améliorerent en ien ceux du chômage en Europe…

    L’Europe confrontée à des choix difficiles alors que s’amorce la reprise La reprise, quelle reprise ?

  23. Il y a beaucoup de choses dans cet article, et vous avez raison, tout cela ne tient pas debout, sauf le temps de proférer des postures politiques.
    A supposer que l’on « abandonne » les états en faillite, il est certain que l’euro n’y résisterait pas dans sa forme actuelle. Beaucoup de voix, allemandes mais pas seulement, préconisent en effet que les états en faillite devraient pouvoir se déclarer ouvertement en faillite, renoncer à l’euro, restructurer leur dette et réémettre une monnaie nationale mieux adaptée aux besoins sur place.
    Une fois le « choc » de l’abandon de l’euro passé, je suis convaincu que cela ne serait pas si dramatique, car ce seraient enfin les créanciers qui en seraient un peu de leur poche. Comme cela s’est déjà passé par exemple en Argentine quand celle-ci a dû renoncer à l’accrochage du Peso au dollar. La dette argentine avait alors été négociée beaucoup plus bas. Et restructurée dans le temps.
    La dette argentine s’est alors fortement dépréciée au détriment de certains investisseurs, mais l’Argentine a pu se rétablir. Il y a certainement d’autres exemples dans le passé…
    Pour un pays comme la Grèce, cela serait sans aucun doute un mal moindre que l’austérité actuelle. Idem pour l’Irlande.
    Quant aux plans d’austérité des autres pays, cela ne tiendra pas non plus, et on verra que la BCE devra bien encore intervenir pour « monétiser », qu’elle le veuille ou pas…
    Mais, comme je le répète souvent, le problème systémique subsistera aussi longtemps que nous aurons le type de monnaie que nous avons.

  24. Bonjour,

    J’ai lu avec attention les échanges entre François Leclerc et Jef, relatifs à leurs interprétations respectives du compromis franco-allemand de Deauville.
    Tel que je les comprends, selon Franois Leclerc, ce compromis interviendrait plutôt dans une logique de court-terme, visant à solutionner des tensions actuelles entre membres européens, et relèverait en conséquence de l’empirisme pragmatique, alors que selon Jef, ce compromis intègrerait une dimension de long terme, relevant donc également d’un constructivisme stratégique.

    J’aimerais que Jef ait raison, mais sa représentation de la situation me fait sourire.
    On construit quoi, en ce moment, en France ? On tente de sauver un régime de retraites par répartition qui agonise pour des raisons structurelles, et de la manière dont on s’y prend, on en arrive à remettre en cause le droit de grêve ?
    La situation serait-elle meilleure ailleurs au sein du monde occidental ? je n’ai pas de raison de le penser.
    Dans ces conditions, n’en serions-nous pas plutôt à tenter de juguler au jour le jour, et empiriquement, les fractures qui se révèlent les unes après les autres dans nos modes de fonctionnement sociaux et économiques, dans le cadre de plus en plus restrictif des contraintes qui pèsent sur nous, politiques, financières, historiques ?

    L’austérité comme un choix ? Ben voyons.
    Les américains ont plus de moyens que nous d’avancer dans la déraison ? Grand bien leur fasse.
    Oh oui, nous avons la situation bien en mains ! Pour combien de temps encore ? Bien difficile d’estimer les capacités de résistance d’un système que personne ne gère vraiment, mais que tout le mondre contribue à faire fonctionner… ou à détruire.

    Pour combien de temps ? Exactement le temps qu’il nous reste pour profiter de nos illusions.
    Profitons en bien.

    1. C’est bien pour cela que certains en profitent et partent en vacances tant qu’io=ls le peuvent alors que d’autres sont en lutte et se font casser la figure.
      Les anciens doivent bien se retourner dans leurs tombes.

  25. « STRATEGIE DU BRICOLAGE…(…)Comment tout cela va-t-il bien pouvoir tenir debout ?
    Cette stratégie sera-t-elle tenable ? Résultant d’une série d’improvisations, elle va en appeler d’autres. Nos stratèges à courtes vues se défendent à reculons. »

    Il existe deux espèces capables d’avancer tout reculant, je crois bien qu’il s’agit du crabe, quand à l’autre, il existe bien aussi, mais il reste très suicidaire dit-on, c’est le scorpion.

    Puisque vous donnez le ton et les dernières tendances à l’improvisation dont je me fait le plus grand récepteur en lisant avec toujours autant d’attention et de joie (loin du bricolage de nos élus) vos réflexions pertinentes et ô combien précieuses, je voulait par cette « impro-perso » ou petit compliment, vous remercier du travail que vous accomplissez.

  26. …Je voulais (ais) aussi vous inviter à lire cette réflexion :
    « Le jour viendra que, par une étude suivie de plusieurs siècles, les choses actuellement cachées, paraîtront avec évidences, et la prospérité s’étonnera que des vérités si claires nous aient échappé. »
    Sénèque , à propos du mouvement des comètes par Laplace, (1986 (1825), p.34)

  27. @ Litztfr

    « . lorsqu’on coupe dans mes dépenses, par exemple, je ne vais pas au restaurant. Anéantir mon revenu, c’est nuire à la restauration rapide alors grand bien leur fasse. Ils n’ont pas encore compris cela ? Que le PIB est fondé sur l’endettement de l’Etat de manière inéluctable. Mais ils vont s’en apercevoir. »

    Hier soir, j’ai assisté à la réunion du comité de quartier . C’était , il y a peu de temps, un quartier cosmopolite sympathique, solidaire et dynamique . Mais c’est bien fini . Heureusement pour moi, la solidarité entre voisins joue encore pleinement dans les petites rues de l’ extrémité où j’habite . Les institutrices et les assistantes sociales présentes à la réunion ont conclu que les premiers meurtres à l’arme blanche en bas des immeubles du centre commercial, la faillite de la majorité des petits magasins d’alimentation du centre et les les petits trafics au bas des immeubles sont la conséquence directe de l’ appauvrissement dramatique des familles de ces immeubles .

    Tant que l’affaiblissement de notre budget n’a d’autre conséquence qu’une privation de restaurant et que l’on peut se permettre de payer tout le reste, cela ne peut nuire qu’au secteur de la restauration, et les gens continuent à payer le reste, en s’endettant au besoin par quelques crédits revolvings purement alimentaires.

    Il suffira à un certain moment d’un tour de vis de trop de la rigueur pour que les gens, même à force de privations, ne puissent plus payer le minimum vital , On en est tout près avec l’augmentation du nombre des familles de chômeurs en fin de droits qui vivotent avec 450 euros par mois qu’elles complètent, pour manger, à coups de prêts recvolvings, de cartes de crédits proposées par les hypermarchés à des taux monstrueux. Déjà que les gens sont CONTRAINTS d’accepter, pour survivre, de prendre ces prêts qu’ILS NE POURRONT JAMAIS REMBOURSER, c’est une évidence, on s’approche du moment où de nouveaux prêts leur seront refusés par les banques qui n’auront pu se faire rembourser le capital des précédents prêts . En interdit bancaire, ces millions de personnes cesseront alors d’entrer dans des centres commerciaux . Pour manger, elles commenceront par cesser aussi de payer tout le reste, loyer, électricité, assurances et se joindront aux habitants des squatts de certains quartiers défavorisés pour se créer, uniquement pour survivre, une économie parallèle basée sur l’entraide, le troc, la débrouille en argent liquide .. Ce sera comme la crise américaine des subprime avec des faillites en cascade, mais EN PIRE . Si les politiques économiques d’austérité se mettent en place, cette énorme déferlante des cessations de paiement est INEVITABLE .

    Pour envisager des mesures supplémentaires d’austérité, on dirait bien que les personnes au pouvoir n’imaginent même pas ce que c’est que de faire vivre une famille sur un RSA de 450 euros mensuels .
    Vivre dans une bulle ne devrait pas les priver d’imagination.

    1. La bulle va leur pêter en pleine face bien avant Noel et cela va leur faire tout drôle.
      A propos des hausses d’EDF, cela ne représenterait que …5 euros mensuels.
      A propos des hausses des PV pour stationnement, cela ne représente que … 9 euros.
      La hausse de la redevance TV ne représente que ….
      La hausse du gaz ne représente que …
      La hausse des frais de scolarité ne représente que …
      La hausse des taxes locales n’est que de …

      L’allongement de l’âge légal de mise à la retraite n’est que de 2 ans
      La décote n’est que de …

      Le bouclier fiscal n’est que de ….
      L’ISF n’est que de ….

      Plusieurs millions de familles finissent le mois avec moins de 50 euros de marge …
      Et pendant ce temps, la valse des milliards continue …

    2. Bonsoir !

      @ Mianne :

      Merci de votre témoignage . C’est instructif , même si j’ai connu le problème ( vécu).
      Par ce témoignage, vous dites beaucoup … et pas assez .
      Pêle mêle , quelques interrogations et suggestions :
      – Avez vous terminé cette discussion en prenant des mesures, des actions constructives , et correctives? De quelle nature et à quel niveau ?
      – Quelle est la composition des habitants de votre quartier ( grande échelle), d’une part, vos voisins ( petite échelle), d’autre ( CSP, passions, centres d’intérêts, aspirations/ projets)? Y’a t' »il un récapitulatif de cela? Ya t’il des projets/aspirations personnelles ou collectives qui ne pourraient pas être mise en oeuvre ? Parmi toutes les personnes, lesquelles peuvent se consacrer à concevoir un entrepôt collectif, les autres à le remplir ????
      – La topographie des lieux : Vous citez  » des immeubles… » . Soit ! Mais il doit bien y avoir des maisons . Y’a t’il des aires de jeux??? des parcelles de pelouses ??? Des terrains vagues , ou non aménagés? Les maisons / immeubles sont ‘ils dotés de caves ??? avec une aération ou sans aération ??? Les caves sont- elles chauffées ( par exemple, passage du conduit qui va de la chaudière , pour irriguer les différents appartements , et traversant les différents caves, au niveau du plafond ?? Ya t’il eu un relevé de T° de ces caves ??? Y a t’il des caves non chauffées ? Les toits des immeubles sont – ils accessibles ??? comment ??? Comment sont aménagés les toits de ces immeubles ( Graviers, Plaques ciment…) ?
      – Le sol : celui qui concerne les pelouses, les terrains vagues, les caves ??? limoneux, calcaire, argileux ???? Le Ph ???

      Suggestions :
      – caves : Production d’endives ( VU !!!) . Et ça marche !!!
      – Pelouses, terraisn vagues : accaparez vous ces parcelles et jardinez ! Les grecs le font bien !!
      En ayant pris soin de prévenir la mairie
      – Caves : ateliers de soudure, mécanique, taraudage…
      – Toits : jardinage hors sol Et ça marche !!
      Conception, construction et mis en place d’éoliennes ( balsa, tiges de 18° soudées sur socles aciers, recouverts de graviers, et 2/ 3 pierres, fil eléctrique ) pour s’éclairer

      PS: Les paysans peuvent vous aider ( mise à disposition de parcelles) et vice versa : —> moutons !

      Bonne soirée !

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